“Pietà, Signore, di me dolente !
Giammai potrò stare con la persona che ha cattivato mio cuore. Non sia mai che nell'inferno sia dannato nel fuoco eterno dal tuo rigor. […] Ho paura... Non della Morte, ma de dimenticarla. Anche, sò che -un giorno- ci rivedremo... Nello momento, gli dimostrerò quello ch'é il vero Amore. […] Aspettate per me, maesta...”

Il fut un temps où mon nom faisait frémir les damoiseaux et demoiselles de la Cour. Je fus un symbole de la France, un des meilleurs compositeurs et musiciens qui soient. Je n'eus ni beauté ni fortune, mais, grâce à dieu, je fus doté d'un grand esprit de conviction et d'un génie que je ne sus reconnaître jusqu'à ce que je quitte mon humble demeure... Il est dit que l'on ne sait ce qu'on a, jusqu'à ce qu'on le perd. Hélas, il semblerait que ces dires aient été émis à mon propos.

À présent, pourquoi suis-je ? Qui suis-je, plutôt ? Je sais que je n'ai jamais cessé d'être qui j'étais, qui je suis... Cependant, pourquoi dois-je subir cela ? Pourquoi-moi ? Il est dit que, lorsqu'on meurt, on cesse d'être. Néanmoins, je suis toujours... Seigneur, est-ce une punition à mon arrogance ? A cette vie de débauché et de  de mensonge que j'ai mené ? À qui la faute, puis-je dire ? N'est-ce pas vous qui m'avez créé ainsi ? Mon amour était tel que quoi qu'il en fût, il demeurait... Je dus l'étouffer, je dus m'en priver, je dus fermer les yeux sur cette réalité qui ne me convenait point sans pour autant perdre cet esprit qui lui plaisait autant. Majesté... Pardonnez-moi de vous avoir aimé.

*** Flashback ***
Je suis né à Florence, au Grand-duché de la Toscane, le 28 Novembre 1632 -du moins, me semble-t-il-. Mon père était meunier et ma mère, elle-même était fille de meunier. Je n'ai pas connu l'aisance et les fastes de la noblesse lors de mon enfance, ni l'affection de quelques parents aimants Mon père était strict et ma mère aurait souhaité ne jamais m'avoir mis au monde. J'étais laid et je l'ai toujours été, selon moi mais je m'acceptais tel que j'étais : c'était bien la seule chose que je pouvais faire.

Un jour, étant jouvenceau, un chevalier de passage m'éloigna de ce semblant de famille dont je n'avais jamais vraiment pu profiter. Il m'emmena en France, où j'étais sensé rencontrer la Duchesse de Montpensier qui, selon cet homme qui vint me récupérer c'était pour que j'apprenne mon idiome à cette dame. Cet homme fut la première personne à me dire que je n'étais pas repoussant malgré ma maigreur, ma petite taille, mes grosses lèvres et mon nez disproportionné -que j'avais hérité de feu mon grand-père-. Je me souviens d'avoir rit durant le voyage, d'avoir observé les maints paysages que ma diligence avait traversé : les Alpes, la Côte d'Azur, l’Auvergne...

La Duchesse fut déçue par mon physique et m'envoya aux cuisines. Je fus employé en tant que garçon de chambre, ce qui n’empêcha jamais la Grande Demoiselle de m'encourager et de soutenir mes rares talents. Très jeune, j'appris à jouer de la guitare. Plus tard, ma maîtresse m'apprit l'art du violon et la composition. Ce ne fut qu'à l'âge de dix-huit ans, j'ai pris mon envol, décidant d'aller à Paris pour développer mon art. J'avais déjà composé quelques airs et des pièces. Ayant soit disant reconnu mon talent, sa Majesté me nomma à la tête de la Musique du Roi. Je semblais l'amuser, il aimait danser et semblait apprécier -tout autant- mes improvisations.

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S'il y a bien des choses que j'ai été incapable d'oublier, malgré mon trépas, c'est l'Amour que j'éprouvais pour ce jeune homme que j'eus pour maître. Louis... S'il avait su mes penchants -du moins, s'il y avait cru, malgré les scandales et rumeurs qui résonnaient à Versailles-, j'aurais été brûlé vif et/ou décapité. Voire pire. Allez savoir ce qu'il aurait fait... Quam répugné pouvait-il être à la simple mention de l'homosexualité... C'est à cause de cela que j'ai sombré dans le libertinage. Au début, bien que je ne clamais point mes penchants, je n'avais que des partenaires masculins. Jamais rien de sérieux puisque mon cœur n'appartenait que au Roi.

Lorsque je vis ma vie en danger et ma position, je me suis aussi tourné vers les la gente féminine, même si, sincèrement, les tétons n'étaient certainement pas ma tasse de thé. Je finis par me marier avec quelqu'un qui appréciait le spectacle que mes... ébats « amoureux » lui procuraient. Je n'accorde pas vraiment d'importance à cette union, nous n'étions qu'amis... Je dus m'afficher avec des fausses maîtresses, jouant subtilement afin de ne pas perdre l'estime que le Roi avait en moi. Sinon, les coucheries et autres... On s'en moque, n'est-ce pas ? Même si le frère du Roi et moi avons partagé le même lit, hum ? N'est-ce pas ?! Je sais, je sais... Évitons d'en parler, je ne l'aimais pas. Philippe n'était qu'un substitut parmi tant d'autres. Attendez, hein ? Comment je suis mort? ... C'est irrelevant.

*** Fin du flashback ***
Je ne saurais pas vous dire qui est quoi ou quand dans l'histoire, j'ai énormément de mal à discerner le présent du passé. Quand je tente d'y réfléchir, de creuser ces fastidieux souvenirs, je suis pris de migraines... Si j'ai été capable de me repérer temporairement, c'est grâce aux souvenirs de sa Majesté Louis XIV et de cette... « charmante » femme qui me prit sous son aile. Il y a encore des recoins sombres dans mon esprit et... je pense que c'est mieux ainsi, même si cela me démange !  

Ce que j'étais n'importe plus.
Je n'ai pas vraiment changé mais je n'ai pas toujours été quelqu'un d'aussi désagréable, non plus. Attendez, je commence dès le début. Cette fois ci, je suis né le 28 Novembre 1994, à Gênes, Italie. Actuellement, je suis fils de Julia [45ans, psychologue espagnole spécialisée en criminologie] et Andrea [48ans, député italien licencié en Droit ayant un passé peu glorieux]. J'aurais aimé vous dire que j'étais fils unique et que j'étais gâté par la vie, que je vivais dans un grand château ou manoir, avec un grand berger Afghan nommé Alexander et un chat blanc avec un collier de diamants nommé Christie, mais c'est pas le cas, et s'en est loin de l'être: J'ai une petite (grosse) peste en guise de petite sœur, chiante à plus en pouvoir. Vous savez, une petite brune conne et malpolie qui vous dérange à tout va avec ses caprices et ose respirer le même air que vous ? Et bien, voilà. J'ai un chat adorable, la seule chose qui m'est précieuse et importante ici à part mon ordinateur portable et toutes mes consoles...! Même les bonnes étaient désagréables, à la maison... Des boliviennes qui aimaient mettre la main dans la boite à bijoux de ma mère. Ah ben, remarquez, je ne leur ai jamais empêché, au contraire.

Maintenant, je vais vous donner un petit cour sur « comment foutre en l'air la vie d'une belle famille », alors: Premièrement, si vous êtes marié et si vous tenez à votre mari ou femme, buvez un peu trop et oubliez de vous protéger lors de l'acte. Deuxièmement, attendez huit mois et grossissez -ou regardez comment votre belle et adorable femme grossit puis attendez qu'elle vous donne le cadeau tant attendu-... Troisièmement, bercez cette abomin... pardon, ce cadeau des Cieux, trop près du mur et cognez le plusieurs fois contre celui-ci ou contre le plafond, quand il pleure, il sera un petit peu sonné et se la fermera (avec un peu de chance, le berceau prendra feu et vous pourrez l’éteindre à coups de pelle).  Quatrièmement, si vous avez d'autres fils et que vous étiez heureux et/ou en harmonie avec votre famille ou couple, attendez que le nouvel arrivant pousse, euh... grandisse et laissez-le en compagnie de votre magnifique belle-mère et Dora l'exploratrice ainsi Gigi et que toutes ces autres conneries qui passent dans les chaines de votre écran plat. Bientôt, le poupon sera suffisamment insupportable et attardé comme pour massacrer les nerfs et épuiser la patiente de toutes les nounous du voisinage –très restreint, même pour une banlieue chic-. Puis, quand le poupon fêtera ses douze ans, après quelques années de chantage d’innocente persuasion infantile, achetez lui un poney et attachez le dans votre jardin au lieu d'acheter la climatisation que vous et votre famille aviez toujours désiré avoir. Dernièrement, maudissez cet être plein d'innocence que vous avez prénommé Chelsea et qui n'a pas nourri son caprice puis laissez le cadavre de l'animal trainer: les chiens abandonnés du quartier s'en occuperont. Alléluia! Béni soit ce macchabée puant qui, lui au moins, aura servi à quelque chose... Ok, j'arrête mes conneries...  Revenons à nos moutons.

Mes parents sont catholiques... Des personnes très, très mais TRÈS croyantes (comme ma béate de sœur). Ils vont à la messe tous les dimanches et les jours fériés ainsi que pour Noël ou Pâques. Moi, je suis athée ET luciferiste ! Je crois pas en dieu, ni au père Noël : je ne cherche que la connaissance et la vérité. J'ai toujours dit que Jésus n'était que le fils d'une vierge -qui s'était assise où elle ne devait pas- et d'un charpentier qui ne gagnait pas grande chose. Jésus était le premier hippie dans l'histoire ! Il était si cool… Comme Gandhi et les autres pacifistes, d'ailleurs.  M'enfin, ce n'est pas du blasphème, ce que je fais, je donne juste mon point de vue. C'est peut-être pour ça et parce que j'insiste que les démons existent -et qu'ils ont la classe- que je me suis fait éjecter des cours de catéchisme. Et puis, je suis le seul dans la famille qui n'a pas été baptisé (puisque je suis né mes parents n'étaient pas encore mariés et le pasteur n'avait pas voulu me baptiser), et j'ai pas fait ma communion car je trouvais que c'était que une perte de temps et d'argent et j'ai un grand penchant pour les hommes... D'accord, je suis gay comme un pied. Je l'avoue. Je ne peux pas m'en empêcher, je suis ainsi. J'aime aussi les poitrines, la douceur féminine, mais je ne peu même pas approcher une femme : ça me donne de l'urticaire et des nausées.

Je suis mal cerné, dans la famille...
Ils m'aimaient tellement que j'avais fini interne dans une école, un collège puis un lycée laïc, pour que je ne leur foute pas la honte. Oui. On n'a jamais voulu de moi et on m'a toujours laissé  de côté : « et alors ? », j'aimerais dire. D'ailleurs, on a aussi cru que j'étais possédé parce que je parlais étrangement, j'étais somnambule et que j'étais un peu -très- violent à une époque. Je crois que je venais d’entamer le collège. C'est à cause de cela qu'on m'a sorti du bahut où j'étais pour finir mon scolarité à la maison. Ce ne fut pas tout, hélas... Un jour, alors qu'on avait envoyé chercher cette peste de Chelsea, j'avais découvert ce qu'elle faisait durant son temps libre ainsi que la raison pour laquelle les chats et les petits chiens de la banlieue disparaissaient... J'ai été accusé d'avoir commit ces atrocités, on a hésité à m'envoyer à un internat pour les enfants « instables psychologiquement », mais ça risquait d'attirer l'attention des médias. Qu'est-ce qu'on a fait, alors ? On m'avait envoyé vivre chez mon oncle Antonio, en Espagne. Il était nul, ce vieux. Je n'avais pas internet chez lui, c'était un ivrogne et ne savait pas cuire un œuf. Il habitait dans un coin paumé qu'on appelait Ponte. Mwaip, je crois bien que c'est à Pontevèdre, Galicie.

Vous pouvez trouver cela étrange mais, c'est à cette époque où j'ai commencé à faire de la musique. Un jour, je me suis réveillé avec une irrésistible envie de jouer de la guitare. Je n'avais jamais appris à en jouer, pourtant, j'avais l'impression de savoir le faire depuis longtemps. J'ai connu Maxence et Gregory alors que je jouais dans le parc du quartier où j'habitais. Deux cousins qui venaient voir leur grand-mère, Mme. Cabreira, durant les vacances d'été. Mme. Cabreira était une vieille femme plutôt sympa, très centrée sur l’ésotérisme et tout cela. Elle n'était pas croyante, mais disait que la Mort n'était qu'un état par lequel tout le monde devait passer, tout comme la vie, et que l'âme est éternelle. Elle m'expliqua qu'une fois morts, il est possible de se réincarner et mais qu'on n'oublie pas vraiment qui on est, ou je ne sais plus quoi. Non, attendez, elle disait qu'il était possible de retrouver la mémoire lorsqu'on dormait ou qu'on faisait des choses qu'on avait déjà fait autrefois (ce qui expliquait les déjà vus, selon elle).

Je ne la croyais pas au début. Je n'allais la voir que pour me goinfrer. Elle était une excellente pâtissière, vous savez ? Mais, au fur et à mesure que le temps passait, j'ai commencé à envisager le fait qu'elle pouvait avoir raison. « Qui suis-je ? » « Que suis-je ? » « Depuis quand suis-je ? » Ah, voilà quelques unes des questions que je m'étais posé pendant longtemps. J'étais perdu, je ne supportais pas le fait de ne pas être capable de trouver de quoi éclaircir mes doutes, de quoi soulager cette soudaine crainte qui était née en moi : pourquoi suis-je toujours ? Ou plutôt, pourquoi suis-je encore ? Je me surprenais à réfléchir sur des choses qui ne m'avaient jamais intéressé. À la base, même si j'aimais les Beaux arts, je voulais être Informaticien ou Développeur de de jeux vidéos, mais... finalement, j'ai opté pour me consacrer à la musique aux arts. Puis, j'ai eu envie d'aller en France...

J'ai étudié là bas quelques années, j'y ai fini le lycée mais, après cela, je refusais de retourner à Ponte. Je refusais de retourner à Gênes. Ce n'était pas chez moi. Je voulais rester à Paris, mais quelque chose me manquait : j'avais impérativement besoin de CE quelque chose dont j'ignorais vraiment le sens. J'ai eu plusieurs petits copains, j'ai toujours dépendu d'eux puisque mes parents n'ont jamais déboursé un sou. J'ai habité chez eux, j'ai eu plusieurs jobs, j'ai joué dans la rue et j'ai économisé jusqu'au jour où j'ai reçu un e-mail de la part de Max'. C'est idiot mais il me demandait juste de mes nouvelles puisque, la dernière fois qu'ils sont allés chez Mme. Cabreira, elle leur avait dit que j'étais parti étudier à l'étranger. HA. Moi qui croyais qu'ils m'avaient zappé. Ça faisait un bail, quand même...

Plaît-il ? Oui, j'arrive, j'arrive.
Je sais que ce n'est pas très clair, mais je suis incapable d'aligner les phrases comme je veux, quand j'ai beaucoup de choses à dire. En général, je ne suis pas bavard. Puis, non. Je ne vais pas dire que j'ai largué ce semblant de copain que j'avais (gros crétin) pour aller vivre chez des amis quelque part en Angleterre, non. Duuuu touuuut ! … Si, en fait si. Le bruit de la ville, les connards au volant, les RER manqués, la pollution, les taxes... Meh. Ce n'était pas pour moi et, de toutes façons, je n'ai jamais été capable de m'engager pour quoi que ce soit. J'ai prit mon chat, mes cactus et mes affaires puis j'ai prit le premier avion qui allait à Londres. Greg' et Max m'ont récupéré à l’aéroport et m'ont amené au patelin où ils habitaient.

Eh, eh eh !  Je continue mes études par correspondance (puisqu'on me voulait pas à la fac si j'allais aux cours présentiels), je ne vais que rarement à la capitale -seulement pour passer des exams-. En attendant, je m'occupe de la fleuristerie que Max et Greg' ont ouvert. J'y ai ajouté une petite touche personnelle, joignant au commerce un petit coin « salon de thé ». Les anglais aiment l'art et la musique française, donc je peux vendre mes petites créations sur papier ou toile, ici. Ma musique ? Non, ça ne se vend pas, mais j'y joue souvent.

Hu ? Est-ce que quelque chose me manque de la France ? Du tout, enfin, si... La seule chose qui me manque de Paris, c'est Versailles. Et encore... J'avais l'impression d'être en décalé par rapport à la réalité : tout avait changé tellement. C'était tellement vide, me disais-je. J'avais compris... Je n'ai plus cherché à lutter contre ce que je suis puisque, en vrai, je n'avais jamais cessé de l'être. C'est ainsi que je suis arrivé à Tewkesbury. Et, vous savez ? J'ai l'impression d'être chez moi, maintenant.

Ah Lully, mon bon Lully, toi qui a souffert d'amours perdus, toi qui n'a jamais pu avouer tes sentiments au grand jour, maintenant que ton âme se mêle à une autre, sauras-tu faire profit d'Angelo ? Et toi pauvre mortel, sais-tu encore qui tu es avec exactitude ? Bien ou mal, mal ou bien ? Seul l'avenir nous en dira plus sur ta perdition.

Maintenant que tu es validé(e), mon lapin. Tu vas pouvoir te mêler à la masse des autres fous de notre petit comté. Avant tout, si tu as besoin de quelque chose, n'hésite pas à faire un passage du côté des demandes. Libre à toi alors de te tisser des liens avec ces spécimens, puis de répertorier vos folles aventures. Si toutefois tu dois t'absenter un moment, n'oublie pas de nous prévenir. N'hésite pas un instant à venir t'amuser dans le flood ou la chatbox. Enfin, si la moindre question te taraude, tu peux venir harceler le staff qui fera son possible pour ne pas te manger, haha. Bref, bon jeu parmi nous.